Clarence est titulaire d’un doctorat conjoint en études urbaines et en histoire de l’Institut national de la recherche scientifique et de Sorbonne Université. Sa thèse portait sur les conséquences sociales et matérielles des transitions énergétiques urbaines à Montréal entre 1945 et 1980. Il a étudié des sujets tels que les parcs à bois et à charbon, les stations-service, les raffineries de pétrole, les prévisions de la demande énergétique et le chauffage urbain. Il a également obtenu une maîtrise en études scientifiques et technologiques à l’Université York à Toronto. Il est actuellement chercheur postdoctoral financé par le CRSH à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Ses travaux actuels portent sur les causes et les conséquences sociales, urbaines et environnementales de la désindustrialisation dans les villes occidentales. Ils le font à travers une enquête sur les trajectoires historiques contrastées des incinérateurs de déchets à Montréal, au Canada, et à Paris, en France. Il s’intéresse également aux conflits sociaux et politiques autour de la réutilisation des friches urbaines et suburbaines.

Énoncé du Projet :

L’industrie lourde dans des contextes urbains en mutation : conflits autour des incinérateurs de déchets à Montréal et à Paris

Ce projet s’intéresse à l’évolution de la relation entre l’industrie et les autres fonctions urbaines dans des contextes urbains denses. Alors que les villes industrielles étaient marquées par une intense cohabitation et une proximité entre les usines, les travailleurs et les habitations, les milieux urbains en voie de désindustrialisation entraînent des tensions entre les différents usages de la ville et des changements de tissus sociaux autour des sites industriels. Pour étudier cette dynamique, ce projet compare les modes de traitement des déchets municipaux de Montréal et de Paris. Montréal a brûlé ses déchets dans des incinérateurs jusqu’aux années 1990, lorsque les mouvements sociaux et les contraintes économiques ont conduit à leur fermeture. Malgré les pressions politiques et financières, Paris et sa proche banlieue utilisent toujours trois grands incinérateurs pour traiter leurs déchets. En examinant les raisons pour lesquelles les trajectoires de traitement des déchets de ces deux villes ont divergé, ce projet insiste sur le rôle des changements sociaux et urbains dans les processus de désindustrialisation et sur l’importance de l’énergie, de la politique et de l’architecture dans la compréhension des trajectoires de traitement des déchets.