Nous sommes ravis d’annoncer qu’Indranil Chakraborty se joindra à l’équipe du projet DePOT en septembre prochain. Intitulé Abandoned Labour: Stories of Laid-off Sears Workers and Retirees, (Main-d’œuvre abandonnée : récits de travailleurs licenciés et de retraités de Sears), son projet examine les effets de la désindustrialisation (fermetures de magasins Sears et autres) et de la réindustrialisation (centres de distribution Amazon) sur le quotidien de la population ouvrière en Amérique du Nord et en Europe. Son projet postdoctoral abordera la crise dans laquelle les travailleurs licenciés et les retraités de Sears Canada ont été plongés lorsque le géant du commerce de détail a demandé la protection de la loi sur les faillites en juin 2017. En conséquence, 17 000 employés de Sears ont été privés de leurs indemnités de départ. Dix-huit mille retraités ont découvert que leur régime de retraite était sous-financé à hauteur de près de 260 millions de dollars, et qu’il manquait par ailleurs 421 millions pour assurer leurs prestations de soins de santé. La recherche vise à recueillir le vécu expérientiel quotidien de ces travailleurs licenciés et de leurs collègues retraités selon la classe sociale, le genre, la communauté, la situation familiale et l’origine ethnique. 

 

Les médias, la technologie et le travail sont les domaines de recherche de prédilection d’Indranil Chakraborty. Il est titulaire d’un doctorat en études sur l’information et les médias de l’Université de Western Ontario. Sa monographie « Invisible Labour: Support Service Workers in India’s Information Technology Industry » a été publiée en 2021 (Routledge). Ses travaux de recherche actuels portent sur l’expérience de travailleurs licenciés dans l’industrie manufacturière, qui suivent une formation de recyclage dans un collège de l’Ontario. En tant que boursier de recherche postdoctorale Horizon, il étudiera, dans le cadre du projet de partenariat du CRSH Deindustrialization and the Politics of Our Time, le vécu expérientiel des travailleurs licenciés de Sears et de leurs collègues retraités selon la classe sociale, le genre, la communauté, la situation familiale et l’origine ethnique. Ses travaux de recherche explorent les voix synchrones et asynchrones de la population ouvrière « laissée pour compte » dans l’environnement de travail numérique.