Architecte, spécialisée en patrimoine et accessibilité universelle. Elle développe actuellement son mémoire de Master en Patrimoine Architectural et Urbain UBB autour des transformations vécues par les bâtiments construits par l’industrie du charbon dans le secteur de Lota Alto. Dans sa pratique professionnelle, elle intègre des valeurs telles que le travail avec une perspective inclusive de genre, l’apprentissage du syndicalisme et la préservation des souvenirs personnels à travers l’enregistrement de paysages sonores.
Énoncé du projet :
Réutilisation adaptative post-industrielle et valeur sociale : étude de cas d’installation du CFT Lota-Arauco dans les bâtiments de l’ancienne ENACAR (Compagnie Nationale du Charbon). Lota Alto, Région du Biobío, Chili.
La recherche étudie la valeur sociale de la réutilisation adaptative appliquée à l’étude de cas de l’installation du Centre de Formation Technique Lota Arauco (Lota, Chili) dans des bâtiments patrimoniaux qui faisaient partie de l’équipement urbain construit par la Compagnie Nationale du Charbon (ENACAR), dont l’exploitation a fermé en 1997, après plus d’un siècle d’histoire. L’ensemble architectural du patrimoine industriel construit entre les années 1930 et 1940 à Lota Alto, qui est abordé comme une étude de cas, a joué un rôle dans la vie urbaine de différentes générations lors de son utilisation d’origine. Il servait à des usages sociaux tels que l’approvisionnement, le paiement des salaires, les procédures administratives, les loisirs et la vie sociale. Ces fonctions sont devenues obsolètes il y a 27 ans et ont depuis été remplacées par des activités académiques et communautaires. L’analyse est abordée avec des méthodes et des outils qui cherchent à établir des ponts interdisciplinaires entre l’architecture et les sciences sociales. Son développement est attribué au modèle de recherche-action collaborative (Rock, 2024) appliqué dans le projet de recherche ANID FONDECYT auquel cette étude est rattachée. Ce modèle propose que la recherche soit collaborative et capable de permettre la co-conception de la recherche, en surmontant l’attitude extractiviste envers un contexte de recherche. Cette description approfondie de la transformation architecturale et de sa valeur sociale est considérée comme fondamentale pour en savoir plus sur l’avenir de la réutilisation du patrimoine dans un contexte postindustriel dans le sud du Chili. Il s’agit d’un appel à la réflexion sur la résilience des villes industrielles et sur l’urgence d’envisager des plans qui, en tirant les leçons de ce qui a été vécu dans la zone charbonnière, permettent la continuité du fonctionnement et de l’histoire des territoires dans des contextes de changement.