Katherine Watson est archéologue contemporaine et doctorante au département d’histoire, de patrimoine et de lettres classiques de l’université de Swansea. Son projet de doctorat s’intitule provisoirement « Small-Scale Fisheries, Local Seafood and the Future of Fishing Heritage in South Wales » (Pêche à petite échelle, produits de la mer locaux et avenir du patrimoine de la pêche dans le sud du Pays de Galles) et est supervisé par le Dr Hilary Orange et le professeur Louise Miskell. Il est cofinancé par DePOT et CHART (Centre for Heritage Research and Training) à l’université de Swansea. Katherine a obtenu un BA (Hons) en anthropologie et archéologie (First Class) en 2021 et un MA en archéologie (Distinction) en 2022 à l’université de Durham. Ses recherches portent principalement sur les paysages post-industriels, le patrimoine industriel, la consommation et les politiques d’extraction. Katherine a publié des articles dans l’International Journal of Heritage Studies et a rédigé plusieurs articles de blog.


DESCRIPTION DU PROJET

Le patrimoine de la pêche et la culture des fruits de mer dans le sud du Pays de Galles sont les points focaux de ce projet de doctorat qui intègre la recherche critique sur le patrimoine avec le souci de cultiver des visions alternatives, écologiques et non-anthropocentriques pour l’avenir. Le patrimoine de la pêche et la culture des fruits de mer sont des lieux de contradictions. Par exemple, alors que les villages côtiers sont présentés comme des destinations touristiques durables, leurs habitants sont menacés par l’embourgeoisement et la privatisation. La flotte de pêche artisanale du Pays de Galles est en mauvais état, alors que 80 % des prises galloises sont exportées vers l’Europe. En s’attaquant à ces tensions, ce projet appréhende les systèmes de valeurs qui dictent la manière dont nous produisons, distribuons et consommons la nourriture et la culture. Cette enquête sur les systèmes de valeurs s’appuie sur deux questions concrètes. Premièrement, comment le patrimoine halieutique a-t-il servi de médiateur à la reconfiguration des communautés de pêcheurs ? Deuxièmement, comment un grand fossé s’est-il creusé entre la consommation et l’approvisionnement en fruits de mer dans le sud du Pays de Galles ? L’archéologie contemporaine encadre l’engagement du projet avec les paysages, les opérations et les personnes des secteurs de la pêche et des fruits de mer. Une ethnographie archéologique sera menée dans quatre ports de pêche du sud du Pays de Galles (Milford Haven, Saundersfoot/Tenby, Swansea et North Gower). Ce travail est combiné à des recherches d’archives et à des entretiens d’histoire orale avec des producteurs et des vendeurs de fruits de mer. Reconnaissant les nombreuses entités humaines et non humaines qui peuplent ces terrains physiques et théoriques, ce projet relie l’instabilité à laquelle sont confrontées les communautés côtières à la dynamique du capitalisme post-industriel mondial. Il cherche à contribuer aux débats sur la manière de restructurer les systèmes de valeurs modernes et de remettre en question le cycle capitaliste.