Alexandrina Vanke est une chercheuse titulaire d’un doctorat en sociologie de l’Université de Manchester. Son expertise porte sur la désindustrialisation, les expériences vécues par la classe ouvrière, les modifications de l’espace urbain populaires et les changements dans les villes postsocialistes. Dans son prochain ouvrage intitulé « The Urban Life of Workers in Post-Soviet Russia : Engaging in Everyday Struggle » (Manchester University Press), elle présente un nouvel exposé théorique de la vie quotidienne dans les villes post-industrielles. Ses recherches ethnographiques développent le concept de structure du sentiment de Raymond Williams et le concept d’habitus de Pierre Bourdieu en ce qui concerne la vie quotidienne, l’inégalité et la résistance banale dans les espaces urbains en voie de désindustrialisation.  

Alexandrina est actuellement chargée de recherche à l’Institut de Sociologie de l’Académie Russe des sciences à Moscou. Elle est également membre de l’Association de Sociologie Britannique et de l’Association des Sociologues de Saint-Pétersbourg. 


https://alexandrinavanke.com/

Description de projet 

L’environnementalisme quotidien des communautés en voie de désindustrialisation 

Faisant suite à ma recherche doctorale, qui examinait les expériences vécues par les communautés ouvrières dans les villes post-industrielles de Russie, ce projet développe l’argument de la dimension environnementale de la conscience pratique des travailleurs urbains, également abordé dans mon livre à paraître. Ce nouveau projet se penche spécifiquement sur les activités environnementales et écologiques quotidiennes des citadins moscovites dans les quartiers urbains en voie de désindustrialisation, qui connaissent des changements néolibéraux rapides. Dans le cadre de cette recherche, je m’intéresse particulièrement à l’environnementalisme de la classe ouvrière dans le contexte des inégalités croissantes dans la ville post-industrielle. J’explore les activités pratiques des citadins, telles que l’engagement dans le jardinage urbain et la culture de légumes, le nettoyage collectif des quartiers post-industriels, le recyclage et le traitement des déchets, ainsi que la consommation consciente. Le projet s’appuie sur l’approche de l’ethnographie créative qui combine les méthodes qualitatives classiques d’observation et de participation avec des photographies et de courtes vidéos de l’espace urbain et des méthodes innovantes, telles que des dessins rapides de chercheurs sur des situations de vie réelles et des activités environnementales, et des enregistrements audio de sons naturels dans la ville post-industrielle.