David Beorlegui Zarranz est diplômé en histoire de l’Université du Pays basque (UPV-EHU) et titulaire d’un doctorat international en histoire contemporaine de la même institution. Depuis un peu plus d’une décennie, il travaille sur divers projets de recherche impliquant l’utilisation de l’histoire orale. Il s’est particulièrement intéressé à l’étude des émotions, des changements communautaires et des processus de désindustrialisation en Espagne, sous l’angle du genre et de la mémoire. Depuis 2012, il est membre du conseil exécutif de l’Association internationale d’histoire orale (IOHA) et en est le président depuis 2021. Il est également coéditeur de la revue électronique bilingue « Words and Silences/Palabras y Silencios » et membre des Archives de la mémoire du Pays basque (AHOA). Actuellement, il concilie son travail de recherche au Centre basque sur le changement climatique (BC3) avec ses responsabilités d’enseignant à l’Université à distance de Madrid (UDIMA).

Énoncé du projèt:

Zones d’échange dans la production et la réglementation de la technoscience dans la péninsule ibérique : universitaires, militants et industrie, des années 1930 aux années 1990 (EXCHANGESCI).

Le projet EXCHANGESCI se concentre sur les zones dans lesquelles le monde universitaire, le monde industriel et les groupes de citoyens se sont historiquement réunis pour créer (et parfois défaire et refaire) des connaissances scientifiques, des artefacts technologiques et des imaginaires sociotechniques. Il explore les multiples façons dont les entreprises façonnent l’expertise, la réglementation et la prise de décision sur des questions telles que les risques toxiques, la production d’énergie, la qualité des aliments ou la santé publique, mais étend également le concept de zone d’échange aux espaces spatiaux et épistémiques dans lesquels des militants, des groupes locaux et des profanes ont participé à la production de connaissances scientifiques. Plus précisément, mon travail se concentre sur les héritages toxiques de la désindustrialisation, en accordant une attention particulière aux communautés exposées aux effets néfastes de l’industrie après la fermeture des usines. Dans ces débats et dans la gestion des risques et des déchets toxiques, les échanges entre experts et profanes, universitaires et non-universitaires, institutions, militants et société civile organisée sont essentiels. Le projet se concentre sur la péninsule ibérique et s’intéresse particulièrement à la période qui a suivi la chute des deux dictatures de droite qui ont longtemps régné en Europe occidentale.