Guilhermo Pozzer. Guilherme Pozzer est un historien spécialisé dans le patrimoine industriel et l’archéologie industrielle. Il possède une vaste expérience universitaire internationale couvrant le Brésil, le Portugal, l’Espagne, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Ses recherches portent sur le patrimoine industriel, la mémoire, l’archéologie industrielle, l’histoire urbaine et l’histoire sociale. Il possède une expertise dans les méthodologies de recherche qualitative, en particulier dans l’analyse des données historiques du point de vue de l’archéologie industrielle, combinée à la sémiotique sociale et au cadre herméneutique.

Sa thèse de doctorat porte sur un site industriel partiellement abandonné au Portugal afin d’explorer le rôle de sa culture matérielle et sa signification symbolique et sociale dans les processus de construction de la mémoire et du patrimoine. Sa thèse de maîtrise porte sur les impacts urbains d’une gare ferroviaire au Brésil et sur la transformation de sa signification symbolique au fil du temps, de sa fonction initiale à un site patrimonial préservé, et enfin à sa transformation en centre culturel à la suite de l’arrêt du trafic ferroviaire.

Actuellement, en tant qu’enseignant associé au département d’archéologie de l’université de Sheffield (Royaume-Uni), il coordonne des modules sur le patrimoine culturel numérique et la cartographie numérique pour les sciences humaines. Ses recherches actuelles portent sur les approches communautaires et artistiques visant à comprendre les liens entre le patrimoine industriel, les pratiques mémorielles et le bien-être dans le contexte de la désindustrialisation.

Il a récemment publié le livre « Words in Ruins » (Palavras em Ruínas. Lisbonne : Astrolábio Edições, 2022), qui explore de manière créative le patrimoine industriel par le biais de l’écriture et d’illustrations numériques, en approfondissant les thèmes de la mémoire et de la nature transformatrice des espaces industriels en ruine.

La déclaration de projet Memories, identities, and wellbeing in post-industrial communities 

Dans les contextes post-industriels, les communautés sont fréquemment mises à l’écart dans les processus de prise de décision concernant leur propre patrimoine. Elles sont aussi exclues en tant que sujets autonomes dans les processus de patrimonialisation qui devrait composer leur propre identité et auxquels leurs mémoires sont liées. À cet égard, il existe également une lacune dans les études portant sur le patrimoine industriel, notamment les impacts de ces processus sur le bien-être de ces communautés. Ainsi, ma recherche est concentrée sur la façon dont les usages contemporains et les différents niveaux d’engagement communautaire au sein du milieu patrimoine industriel contribuent à la pratique de la mémoire et de l’identité, ainsi que leurs impacts sur le bien-être des communautés dans des contextes de désindustrialisation en Europe. Cela fournira le contexte nécessaire pour comprendre les relations qui existent entre les communautés et les institutions patrimoniales, qui s’évoque bien dans un cas européen. Au final, ma recherche remet en question comment les sites patrimoniaux désindustrialisés ont été utilisés, gérés et préservés tout en considérant simultanément la perspective de l’inclusion des communautés post-industrielles dans le processus de patrimonialisation et de préservation.